Comment faire face à l’apathie de la personne malade ?

Souvent confondu, à tort, avec la dépression, l’apathie est une des conséquences, pour ne pas dire l’un des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Pour faire face à ce trouble comportemental qui toucherait près de 2/3 des personnes malades (à différents stades de la maladie), il existe plusieurs solutions thérapeutiques non médicamenteuses.

Selon la Haute Autorité de Santé, 60% des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont affectées par l’apathie.

« Un déficit persistant de la motivation rapporté par la personne elle-même ou par l’entourage. »

Voilà comment aujourd’hui est médicalement définie l’apathie. Démotivation, perte d’initiatives, désintérêt, appauvrissement des activités sociales, émoussement affectif sont régulièrement avancés par les professionnels de santé au moment d’envisager une forme d’apathie chez la personne malade. Clairement identifiée, l’apathie des maladies neurodégénératives ne fait, à l’heure actuelle, l’objet d’aucun traitement thérapeutique efficace.

« Pour autant, des techniques de soins appropriées aux comportements apathiques existent. Il s’agira ainsi d’adopter une attitude bienveillante et non stigmatisante envers le patient. Il importe aussi à l’aidant de rechercher chez la personne malade des centres d’intérêt et des potentialités préservées à solliciter et à valoriser afin d’éviter toute situation d’échec. Le médecin traitant est le coordonnateur principal de cette prise en soin qui devra être globale, pluri et interprofessionnelle. »

Prévient Judith Mollard-Palacios, psychologue chez France Alzheimer et maladies apparentées.

SOURCE : CONTACT n°116 de France Alzheimer Octobre 2016